Avec 200 variétés de fleurs, les jardins de l'hôtel Oberoi sont parmi les plus beaux de l'île Maurice. Une fois par semaine, Vikash, excellent guide botaniste féru d'histoire nous les fait découvrir au cours d'une balade d'une heure trente.
C'est bien plus qu'une visite botanique, c'est une véritable plongée au coeur de l'île Maurice et de son histoire. Passionnant ! Cerise le gâteau, les clients de l'hôtel participants à la visite font rapidement connaissance du simple fait qu'ils partagent le même centre d'intérêt.
D'ailleurs, chaque jour, l'Oberoi propose ainsi une découverte : botanique, culinaire, culturelle. L'observation des étoiles est un moment particulièrement prisé. Outre le fait de passer un superbe moment et d'apprendre sur une des facettes de cette magique île Maurice, cela permet de lier connaissance avec les autres clients de l'hôtel. Excellente idée, bien dans l'esprit de l'Oberoi.
Évidemment, les questions sur les plantes et arbres fusent. Vikash, passionné par son sujet, répond de façon très professionnelle. Ce qui est très étonnant c'est que bon nombre d'arbres, de plantes, de fleurs ont joué un rôle économique dans le développement de l'île Maurice des 18 et 19ème siècle.
A tout moment, Vikash peut faire une digression, raconter une anecdote historique, toujours liée à notre sujet principal, les plantes qui peuplent ces somptueux jardins.
Le palmier bleu, endémique. Maurice en était couverte; c'est un arbre à croissance très
lente comme toutes les plantes natives, probablement du fait de l'absence de prédateur.
Une plante du jurassique ! Un ficus, le même que celui que nous avons en pot, sauf que celui-ci fait 3 mètres de haut
Ce lézard coloré, un gecko endémique “blue tailed gecko”, de belle taille; il en existe 9.
Le pandanus a son fruit ressemblant à un ananas dont on pense qu'il servait de nourriture
au fameux Dodo. Vert, il prend une teinte jaune orangée en mûrissant; les grains se
détachent et tombent au sol. C'est alors que le Dodo s'en nourrissait.
L'oiseau Myna appelé communément “Martin” à l'île Maurice. Originaire de l'Inde, il fut
importé par le sieur Martin au 18 ème siècle pour venir à bout d'une sorte de sauterelle qui
ravageait alors les cannes à sucre. Le Myna en est venu à bout (des sauterelles, pas des
cannes). Et c'est le seul exemple au monde d'introduction réussie d'un prédateur pour
endiguer un fléau. Bavard et bruyant cet oiseau coloré et sympathique est omniprésent dans les jardins à l'île Maurice. Il est aussi très chapardeur. C'est lui qui vient plonger dans
votre assiette au petit déjeuner dès que vous avez le dos tourné !
Le banian.
L'Oberoi recèle un très beau banian dans ses jardins; on l'appelle également “multipliant”.
On reconnaît immédiatement cet arbre à sa particularité de se replanter grâce à des lianes
qui tombent de ses branches, prenant racine et donnant ainsi naissance à un nouvelle
“extension”. Ça reste néanmoins toujours le même arbre.
Vu à Calcutta au début des années 80 un banian qui couvrait déjà à l'époque une surface
de 2 hectares !
Cet arbre pousse toujours en bord de mer. Les pêcheurs rentrés de la pêche avaient
coutume de s'asseoir sous sa ramure pour se protéger des rayons du soleil en attendant
que le “banian”, le grossiste poissonnier vienne pour acheter leur pêche. Du coup, le nom
s'est transféré à l'arbre.
Le latanier bleu
Introduit d'Amérique du Sud, ses feuilles fibreuses ont permis la production locale de sac
pour conditionner le sucre en vrac. En effet, l'essor de la production de sucre nécessitait
l'importation de sacs en toile de jute pour conditionner le sucre et le coût de ces
importations devenait trop élevé. Un botaniste s'est penché sur la question et à eu cette
brillante idée de recourir au latanier bleu.
La visite des jardins fait partie des activités de découverte “Éveil des sens”
quotidiennement proposées à l'Oberoi.
Il suffit de s'inscrire la veille pour le lendemain.
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